Durant la présentation du Purosangue, jamais Ferrari n’a mentionné le terme SUV, refusant peut-être de se plier à une mode de châssis qu’elle a pourtant décidé de concevoir pour son dernier véhicule. Plein d’ambivalences lorsque l’on compare cette création à l’histoire de la marque, le nouveau véhicule produit par Ferrari est unique en son genre.
Quatre portes, quatre places et quatre roues motrices. Une donnée évidente pour beaucoup de véhicules, mais jamais connue dans le passé par la marque lombarde. Un changement total de politique, doté d’un dissentiment toutefois bien à l’image de Ferrari : un V12 atmosphérique sur un véhicule se voulant dans l’air du temps. Une hérésie pour beaucoup, la patte des grands pour d’autres puristes. Cela pousse tout de même à se demander : le Purosangue ne servirait-il pas d’adieux à Ferrari envers ses puissants et historiques V12 ?
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Une image plus jeune pour Ferrari
Le temps est au changement dans le monde de l’automobile et Ferrari n’y échappe pas. Son entité présente sur la piste, la Scuderia Ferrari, a peut-être poussé à franchir le pas du côté de Maranello, lieu des usines du cheval cabré. Un homme est peut-être même le responsable, ou du moins à l’image de ce changement de vision portée vers un public plus jeune et sans cesse en proie aux différentes modes de la société. Il s’agit de Charles Leclerc, pilote vedette de Formule 1 et membre inspiré de la grande famille Ferrari.
Il faut dire qu’en débarquant au sein de la prestigieuse écurie, Leclerc a quelque peu balayé l’idée du classicisme. Exemple avec sa présence ardue sur Twitch, un réseau social bien connu des jeunes générations pour abriter des joueurs, des amateurs de poker ou d’autres disciplines liées à des plateformes ayant permis de populariser ces mêmes activités aux yeux de tous.
Dans un premier temps fébrile à ce sujet, la direction de Ferrari a finalement fini par comprendre et même apprécier le coup de jeune apporté par Leclerc à l’image de la marque. Au point de donner des idées ? Probablement. Il faut dire que Leclerc est un VRP de choix et que très rapidement, il devrait lui-même faire la promotion de la nouvelle venue des usines.
Un monstre sous le capot
Qui d’autre que Ferrari pour oser, voire choquer certains de manière éhontée, pour dévoiler en 2022 un V12 atmosphérique hurlant dans les tours avec ses 725 chevaux ? Le pied de nez est un cri historique et probablement appelé à devenir fané. Pour cela, Ferrari a construit un dernier monstre estampillé du cheval cabré comme elle seule en a le secret.
Dépassant les 715 Nm de couple, ce moteur de 6,5L promet des performances sportives pures avec notamment un 0 à 100 km/h en 3,3 secondes. Reste désormais à savoir pour les puristes et les amateurs de Ferrari si un tel châssis peut se montrer aussi puissant en émotions que celui d’une Ferrari Roma ou d’une GTC4 Lusso, dont la coupe rappelle fortement celle de la nouvelle création.
Un châssis dans l’air du temps
L’accueil de quatre portes et d’une transmission intégrale auraient de quoi ébouriffer – et le mot est faible – le regretté Enzo Ferrari. Toutefois, Ferrari s’inscrit dans l’air du temps et entre sur le marché très prisé des SUV de luxe.
En rejoignant d’autres prestigieux véhicules comme le Urus, la DBX ou la Bentayga de chez Bentley, Ferrari cherche à séduire de nouveaux clients, toujours aussi fortunés.
Un changement de cap drastique qui en appelle forcément d’autres au vu de l’époque automobile actuelle.
L’hybridation aurait été envisageable sur un tel modèle. Mais une bonne fois pour toutes, Ferrari a probablement voulu produire un surpuissant V12 en position avant, à l’instar des motorisations atmosphériques ayant contribué au prestige de la marque… Une idée d’hommage avant un futur loin de ces standards.