Le code de la route et le permis de conduire jouent un rôle essentiel dans la régulation de la circulation routière et la sécurité sur les routes. Depuis les premières automobiles jusqu’à nos jours, ces deux éléments ont évolué de manière significative, reflétant les progrès technologiques, les changements sociaux et les préoccupations croissantes en matière de sécurité routière. De la naissance des premiers codes de la route à l’introduction du permis de conduire, découvrez les moments clés qui ont façonné les règles de conduite que nous connaissons aujourd’hui et qui ont contribué à la sécurité et à l’efficacité du trafic routier.
Sommaire
La genèse du code de la route et du permis de conduire
Parmi les inventions les plus connues des toutes premières « voitures » mécaniques, nous citerons le « Fardier à vapeur » conçu par Joseph Cugnot en 1769. Loin de ressembler aux voitures d’aujourd’hui, elle n’était qu’un simple chariot contenant une cuve à vapeur. Celle-ci produisait le mouvement des roues pour atteindre la vitesse vertigineuse de 4 km/h pendant environ 15 minutes.
Aucune réglementation n’avait encore été mise au point, puisqu’il n’y en avait pas besoin. Ce n’est qu’en 1851, sous Louis-Napoléon, Président de la République française, qu’une loi concernant la « police du roulage et messageries publiques » sera décrétée. Notez que la loi sur la « police du roulage » trouve son origine dès 1624.
Cependant, l’histoire du code de la route tel que nous le connaissons aujourd’hui ne débute vraiment qu’en 1912 avec Jules Perrigot qui dirigeait la commission du « Projet code de la route ». La réelle application de ce code de la route ne commencera qu’en 1921. En effet, la guerre de 1914 avait retardée les choses.
Le premier permis de conduire voit le jour le 14 août 1893 sous la direction de Louis Lépine, Préfet de Police de Paris. Il s’appelle alors « Certificat de capacité ». Ce n’est qu’en 1922 qu’est créé le fameux papier rose qui devient le « Permis de conduire », toujours d’actualité.
Dans l’histoire du code de la route, 1972 est une date charnière. En effet, cette année voit le pic de mortalité le plus fort jamais enregistré : 18 000 morts. C’est pourquoi nous allons explorer dans un premier temps les grandes dates avant 1972, puis celles après 1972.
Les grandes dates avant 1972
- Les années 1927 et 1934 voient apparaître certaines mesures concernant les contrôles médicaux des conducteurs. C’est aussi durant cette période que l’on instaure les premières limitations de vitesse et des conditions de retrait de permis.
- 1937 est l’année de l’édition du premier livre de code, rédigé par Louis Rousseau. Il s’agit du fondateur de la première maison d’édition de fournitures pédagogiques pour les permis de conduire : Codes Rousseau.
- En 1954 a lieu une première grande réforme avec la catégorisation des types de véhicules (A : moto, B : auto, C : transport de marchandises, D : transport de personnes). L’assurance devient obligatoire pour les conducteurs. La vitesse en ville tombe à 60 km/h pour les voitures et 50 km/h pour les bus et camions.
- L’année 1957 est celle de l’instauration de questions obligatoires sur le code de la route. Les questions étaient alors posées directement dans la voiture. En effet, l’examen du code en salle n’existait pas encore.
- En 1969, les nouveaux conducteurs (moins de 1 an de permis) sont limités à 90 km/h. Du coup, cette mesure n’était efficace que sur autoroute, puisque les routes hors agglomération étaient déjà limitées à 90 km/h. C’est à cette période que les pouvoirs publics commencent à percevoir le besoin de brider une catégorie de conducteurs à risques.
- Enfin, en 1970, les amendes liées à l’alcoolémie se généralisent. Mais avec des taux bien plus élevés que maintenant : 0,8 gramme/litre de sang pour la simple infraction et 1,2 g/l de sang pour le délit.
Les grandes dates après 1972
- 1972 est l’année de l’hécatombe avec 18 000 tués sur les routes. C’est aussi l’année de création de l’examen du code de la route tel qu’on le connaît de nos jours, avec un QCM de 40 questions et 5 fautes tolérées.
- C’est en 1973 que les motards doivent désormais porter un casque aussi bien en ville que hors agglomération. La ceinture de sécurité devient aussi obligatoire mais uniquement à l’avant des véhicules. Étonnamment, ce n’est qu’en 1990 qu’elle devient obligatoire partout dans le véhicule.
- En 1982, l’alcoolémie baisse avec un délit qui passe à 0,8 g/l.
- 1986 et 1988 voient l’arrivée du contrôle technique de la conduite accompagnée. La limitation en ville passe par ailleurs à 50 km/h.
- En 1992 et 2002, le permis à points et le permis probatoire (nouveaux conducteurs pendant 3 ans) sont instaurés.
- En 2015, l’alcoolémie des nouveaux conducteurs est abaissée à 0,2 g/l de sang
Pour conclure sur l’histoire du code de la route et du permis de conduire
L’année 1972 sera décisive en matière de sécurité routière et de prise de mesures pour diminuer la mortalité sur les routes. En plus des mesures réglementaires, les infrastructures routières ont aussi participer à cette baisse :
- Les routes sont en meilleur état :
- Le réseau autoroutier s’adapte aux déplacements ;
- L’aménagement de nombreuses aires de détente incite les conducteurs à faire des pauses.
De même, les nouvelles technologies embarquées dans les voitures contribuent beaucoup à l’amélioration de la sécurité sur nos routes. Enfin, les formations en auto-école participent également en axant plus les formations sur le comportement des conducteurs et le « savoir partager la route ».
De 18 000 morts en 1972, nous sommes passés à 3267 tués en 2022. Ce résultat ne peut qu’encourager à poursuivre les efforts.